Huile sur toile avec circuits intégrés et câblages
50 / 60 cm
Ce tableau est une mise en garde contre les dérives d’une utilisation exagérée des moyens mis à disposition pour les jeux et contacts virtuels.
Le jour est au centre de l’action, il est connecté en direct sur de très puissants PC mi-organiques, mi-informatiques, les manettes sont inutiles, le joueur donne ses instructions directement par la pensée, son cerveau est relié par nano-connexion électronique.
Cependant, il perd son autonomie à inventer sans support virtuel des mondes imaginaires, il devient cyber-dépendant et perd son identité. Il relie une part de soi-même à la non-existence, illustrée dans ce tableau par le cercueil qui est relié à son cerveau.
Cette pièce est d’une dimension et forme difficilement saisissable sans pour autant qu’il dégage une faute de perspective. Tout comme l’on peut être entraîné dans une autre dimension sans s’en rendre compte.
Les barreaux des deux grandes ouvertures sur l’extérieur ne sont pas scellés, ils sont imaginaires et virtuels, ils sont pourtant bien là et réels. Ils représentent le repli sur soi et l’exclusion dans lesquels peut se retrouver chacun, cela, malgré une multiplication des moyens de communication.
Je pense que rien ne remplace un contact réel entre deux personnes ou un jeu de société qui exige la présence physique des personnes.
Ce tableau est le plus sophistiqué que j’aie réalisé à ce jour. Une fois le sujet et la composition trouvés, j’ai cherché des pièces électroniques correspondant à la perspective des points de fuites ainsi qu’à leurs positions les unes par rapport aux autres, du premier plan et les plans les plus éloignés.
J’ai également trouvé deux plaques auxquelles j’ai pu donner un côté organique (pour montrer dans quelle direction vont actuellement certaines recherches), l’image sur le fond devait être très représentative des jeux actuels. Pour enlever tout doute possible, j’ai ajouté le terme « Game Over », terme pouvant également être compris comme une fin de la vie créative et imaginaire.
Tout l’effet de ce tableau a été accentué le jour où j’ai rajouté des zones d’ombre dans une grande partie de la pièce, les rayons de soleil ont été la touche finale.
Actuellement, c’est mon tableau préféré, celui que j’affectionne le plus. Par l’intermédiaire de l’un de mes fils, le sujet traité dans cette œuvre me concerne directement.